
En créant Agriot, Sébastien Buhl a pu développer un Outil d’Aide à la Décision (OAD) pour permettre aux cultivateurs de suivre la santé de leurs plantes. Un outil pour remplacer l’évaluation au coup d’œil, qui informe avec précision sur la photosynthèse, la maturité ou le taux d'humidité des tiges.
Après avoir fait ses premiers pas sur les plateaux beaucerons, puis s’être envolé vers Toulouse pour obtenir un DUT de génie mécanique et un diplôme d’ingénieur aéronautique, Sébastien Buhl a vécu une première expérience professionnelle dans la maintenance prédictive des avions. Il a ensuite souhaité enrichir sa boîte à outils par une formation de concepteur en objets connectés. « Pour valider cette formation, on nous a demandé de réaliser un prototype. J’ai cherché un projet porteur de sens, si possible utile pour l’environnement et pour l’homme. Très naturellement, je me suis orienté vers l’agriculture, sur un outil permettant aux exploitants de mesurer l’état de santé de leurs plantes. » Il va sortir de ce défi un capteur bioélectrique connecté qui se fixe sur le pied des plantes pour les écouter. En abordant ce secteur d’activité, Sébastien Buhl n’avait aucun a priori, mais il a vite été convaincu qu’il y avait une véritable attente dans ce domaine.
Peu de moyens et pas de temps à perdre
Le monde agricole traverse une révolution écologique et économique qui lui impose d’améliorer ses pratiques. C’est également un secteur qui connait d’importantes contraintes : le coût de l’outil doit être modeste pour qu’il puisse être démocratisé, et il doit avant tout faire gagner du temps à l’exploitant, pour cela il doit être automatique et simple à manipuler.
Le projet est conduit en partenariat avec l’INRA, qui procède actuellement à l’analyse des données récoltées cet été lors de tests grandeur nature sur des pieds de maïs. La sonde peut aussi être facilement fixée sur des sarments de vigne ou des pieds de tomates… Ces premiers tests avaient pour objectif de mesurer le stress hydrique. « Le maïs ferme ses stomates quand il a eu assez de soleil et se replie pour conserver son eau. Tous ces mouvements ont été enregistrés, nous cherchons à présent à optimiser la restitution des données ».
Des essais sont prévus chez un maraîcher bio pour la gestion de l’arrosage.
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Intégrer une structure d’accélération
En 2018, avant de passer au stade de création, Sébastien s’est laissé convaincre par un ami de l’utilité d’intégrer un incubateur pour assurer toutes les chances de succès à son projet. « Domicilié à Lavaur, j’ai effectué une veille sur les structures de création implantées à proximité et mon choix s’est porté sur l’incubateur de Castres-Mazamet Technopole pour la pertinence de son parcours d’accompagnement, sa vision de l’entrepreneuriat, et mon affinité avec l’équipe. Car l’aventure est humaine, avant tout. »
Ouverture à d’autres secteurs
Actuellement, Agriot dispose d’une technologie connectée facilement adaptable. « Je reste un Ingénieur qui vient de l’industrie, et les problématiques liées aux objets connectés, par exemple la mise en place d’un système de maintenance prédictive, continuent de me passionner, quel que soit le secteur. »
La structure de Sébastien Buhl est avant tout un bureau d’études disposé à travailler sur d’autres projets connectés, agricoles ou industriels. Et vous, êtes-vous connecté ?
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